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Sagesse

3e âge; âge de la sagesse

De la zénitude pour les séniors

Bonjour à toutes et à tous et spécialement aux cheveux argentés. Aujourd’hui nous parlerons d’une phase de la vie très importante. En effet au cours de notre vie nous traversons plusieurs passages ou rites de passage. A l’enfance ANNAMAYA, puis PRANAMAYA, à la puberté MANAMAYA avec le système scolaire et universitaire qui nous forme dans un système d’avoir pour remplir les 4 fonctions principales de la vie – MANGER, DORMIR, SE REPRODUIRE ET SE DEFENDRE.
L’humain le fait plus sophistiqué que les animaux, mais les besoin reste les mêmes. Ce qui change entre ces espèces est que l’avoir des animaux reste existentiel tandis que chez nous humains c’est aussi, comme l’explique le psychanalyste Eric Fromm, un avoir caractérologique ; voire avec notre système économique basé sur le consumérisme qui produits tout un tas de choses inutiles et qui détruit la Terre et la Vie elle-même.

Les cultures anciennes divisaient la vie en quatre : >25ANS –âge d’apprentissage (apprenti –sage !) ; 25 – 50 l’âge social, familiale, de travail ; 50 à 75 la de la retraite (des obligations familiales), âge de la sagesse ; 75 à….? âge du renoncement à la vie matérielle.

Notre société actuelle nous enfreint à travailler jusqu’à 65 ans (une 40e année à raison de 8-10h par jour tout compris).
Cela ne nous laisse pas beaucoup de temps pour nous qui somme des HOMO SAPIENS pas des HOMO ECONOMICUS !
Nous sommes des êtres humains pas des avoir humains

En général, le système de retraite ne nous rend pas plus riche. Mais l’âge de la retraite peut nous rendre encore plus riche car maintenant nous possédons ce que nous avons toujours couru à avoir !

Est-ce que certains d’entre vous en ont connaissance ?

Oui, le temps ! on dit bien le temps est de l’argent. Notre progrès tourne autour de cet élément important – le temps, nous essayons d’aller toujours plus vite pour gagner du temps et gagner ainsi ‘’notre vie’’ pour finalement la perdre.
Nos communications, nos transports vont de plus en plus vite, notre compte courant, les supermarchés… Tout cela pour essayer de faire ou d’avoir le maximum de choses dans cette vie où l’on nous a enseigné que nous étions poussière et à la mort nous retournons poussière.
Voilà une idée ou une théorie bien ancrée dans nos consciences qui en fait nous pourrit la vie, voue notre existence à l’échec puisque tout ce que nous avons accompli et gagné sera repris à la mort.
Cette pensée est très destructrice ! d’où le « Après moi le déluge ».

A défaut de connaître la valeur de la forme humaine, notre mode de vie nous apprend à dilapider cette richesse, dont la monnaie est la seconde, la minute, l’heure, la journée, la semaine, le mois, l’année et finalement la vie. A la fin, que nous reste-t-il ?

  • Qu’emporterons-nous au-delà de celle-ci ?
  • Quelle est donc la qualité de notre vie actuelle ? Sommes-nous heureux, souriant, relaxe, créatif, rempli d’énergie, émerveillé et amoureux chaque jour de notre vie ?
  • Nous réveillons-nous le matin avec enthousiasme et gratitude et nous couchons-nous satisfait de notre journée, de tous les cadeaux quelle nous a offerte ?
  • Est-ce que notre corps est aussi souple, harmonieux et en bonne santé que nous le désirions ?
  • Et nos relations, sont-elles aussi satisfaisantes ?

Si ce n’est pas vraiment le cas, certainement ce livre est pour vous ! Il n’est pas suffisant de simplement survivre en attendant la retraite et la mort.
Il est temps dès aujourd’hui de prendre conscience des principes de bases de la vie bonne, de la vie heureuse. Si dans la passion de la vie nous n’avons pas eu le temps d’y réfléchir, le troisième âge, que l’on définit par l’âge de la retraite, devrait être le bon moment pour s’y intéresser.
C’est en fait l’âge de la réflexion, de l’analyse : qu’avons-nous accompli dans notre vie ? dans quel but ? Sommes-nous complètement satisfaits des directions prises pour être enfin heureux, père tranquille ?

Vous vous dites : « Finalement, nous allons pouvoir prendre le temps pour nous ! »
Vous voulez dire faire ce que vous avez envie de faire ou faire ce que vous devriez faire ?
« Ah non, plus de contrainte direz-vous, il y en a eu assez tout au long de l’existence pour essayer de m’enrichir et apporter de cette manière un bien-être à mes proches, et sécuriser mes vieux jours ! »

L’idée est tout de même de continuer à s’enrichir (autrement) puisque maintenant nous avons le temps : par des voyages pour découvrir le monde et ses cultures, l’apprentissage d’une langue ou du jardinage, par la lecture, la télé, le bingo ou les jeux de boules et de cartes, etc.
Pour la plupart d’entre nous, nous passons beaucoup de temps à prendre soin des problèmes de notre santé et des papiers administratifs qui ne nous lâchent pas, mais qui nous fâchent souvent.

Quand nous disons que le troisième âge est l’âge de la sagesse, c’est que celui-là peut nous enrichir autrement que par des frivolités extérieures à nous-mêmes, centrées sur le plaisir du corps charnel ou mental, c’est-à-dire, sur de l’éphémère qui sera réduit en poussière ou en cendre à la mort.
En effet, il y a une richesse qui perdure à travers le temps, les âges et les vies !
Cette richesse infinie est la connaissance et l’amour : ces deux formes de richesse sont immatérielles ; il n’y a pas de limite à la connaissance ou à l’amour, voire les deux comme inséparables.
Par contre, tout ce qui est tangible en ce monde est fini.

A travers ce petit ouvrage, nous allons découvrir ce qui peut réellement et infiniment nous enrichir, et comment prendre soin de soi-même, c’est-à-dire découvrir et manifester notre richesse intérieure.
Prendre soin de soi-même c’est aussi prendre soin des autres.
Telle est la particularité du troisième âge où les seniors passent aux plus jeunes les connaissances immatérielles, les savoir-faire, les cultures et l’histoire.

Aussi importe-t-il à cet âge aux cheveux argentés de bien manager le vieillissement pour permettre ce passage de témoin et de témoignages dans les meilleures conditions possibles.
Notre livre vous guidera à garder votre richesse extérieure : manger bio, prendre le temps à la relaxation, soigner ses relations avec son entourage, faire du yoga et de la marche, profiter de moments conviviaux, donner du sens à sa retraite, découvrir la nature, etc.

Tout cela a un effet sur notre santé, notre vie et celle de ceux que nous aimons. Mais aussi à découvrir notre richesse intérieure, une richesse qui perdure au-delà de cette existence : elle n’est pas loin de nous, elle est en nous.
Une fois acquise, elle va nous éclairer sur le positif de la forme humaine et nous aider à passer de la vie à la vie, une véritable assurance vie qui réduit la mort à un petit rêve tranquille.

Je citerai un enseignement issu de la sagesse millénaire de l’Inde :

« Les hommes sont tels des dieux, mais ils abusent souvent de ce pouvoir. Aussi, Brahma, le patriarche de l’univers, décida de le leur retirer et de le cacher dans un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Oui, mais où ? Il convoqua les régents des cieux et leur demanda leur opinion. Certains proposèrent d’enterrer la divinité de l’homme, mais Brahma objecta car l’homme creusera et la retrouvera. D’autres conseillèrent de l’enfouir au fond des océans, mais Brahma répondit que l’homme explorera les profondeurs de l’océan et finira par la trouver et la remonter à la surface. Finalement, Brahma proposa de cacher la divinité de l’homme au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher. Depuis ce temps-là, l’homme explore, escalade, plonge et creuse, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui. »

Il est bon de savoir que le temps n’est pas linéaire !

Les écoles de pensée de l’Inde, de la Chine ancienne et de la Grèce antique avec Platon, Aristote et Pythagore, acceptent le temps cyclique, à l’exemple de la cyclologie des quatre âges védiques (âges d’or, d’argent, de bronze et de fer), de la nature avec ses quatre saisons qui sans cesse reviennent, les planètes qui suivent un cycle bien défini, le soleil qui chaque jour réapparaît à l’horizon. Le Cycle des menstruations des femmes.
Le temps cyclique défile ainsi sans fin et fait tourner la roue de la vie sur l’axe du temps.

Dotés de cette vision, il est facile de comprendre pourquoi tous les êtres ne naissent pas matériellement égaux, certains rencontrant plus de bonheur ou de souffrance que d’autres.
Tout est bien régi par les lois du Créateur, telles celle du karma, et si des êtres au caractère détestable jouissent à notre grand étonnement de bienfaits matériels, c’est parce que, dans leurs vies passées, ils ont accompli des actes méritoires, dont ils récoltent les fruits dans cette vie.
S’ils abusent de leur position et des facilités allouées, le retour de manivelle se fera dans cette vie ou dans les suivantes. Cette loi est juste !

L’Univers a tout son temps (cyclique) pour équilibrer macrocosme et microcosme. Temps et karma sont liés ensemble : le temps favorise l’action et le karma le résultat dans le temps. Reste à l’homme à considérer cet arrangement et à agir dans le sens du meilleur et non du pire !
Le temps cyclique est donc l’espoir d’évoluer vie après vie, c’est l’optimisme à son apogée sur le chemin qui nous débarrasse de nos vieux sacs d’os pour en revêtir de nouveaux afin d’atteindre notre dernière carnation et rentrer dans le temps éternel, au-delà des naissances, des vieillesses et des morts répétées.
Voilà une des occupations principales du 3e âge car, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Le temps cyclique nous encourage à bien le faire pour démarrer dans les meilleures conditions possibles notre prochaine incarnation.
Il n’est plus question de perdre son temps ou de faire passer le temps, maintenant nous avons le temps pour réussir notre vie présente vers un futur extraordinaire.
Nous sommes des êtres extraordinaires : « connais-toi toi-même ! »

Comment sommes nous passés du temps cyclique au temps linéaire ? « Nous devons à l’Église la fâcheuse condamnation pour des raisons théologiques, du concept d’évolution cyclique, au Concile de Constantinople (5e siècle).
Puisque depuis cette date, le concept de cycle est demeuré hérétique, il n’est pas surprenant que les tenants de la pensée académique aient quelques difficultés à accepter son importance aujourd’hui.
Pourtant, les biologistes ont été obligés de reconnaître le fait que de nombreux phénomènes dans la vie des animaux, des oiseaux, des poissons ou des plantes reviennent cycliquement.
Les études de physiologie révèlent des patterns cycliques de fonctionnement des organes et du corps ; et les recherche sur le comportement humain et son développement révèlent des âges précis où apparaissent les crises spécifiques de la vie, à la fois physiques et psychologiques, communes à tous les hommes ou femmes… »

De ce fait, nous sommes éternels

Qui, en ce monde, ne s’identifie pas à son corps ?
Les espèces végétales et animales n’ont pas le choix !
Pour l’humain, dire « je suis mon corps » suppose non pas que j’ai un corps, mais que je suis mon corps.
Ne passons-nous pas des heures à nous regarder devant un miroir ou une vitrine qui reflète notre silhouette ? Ce qui nous importe, c’est de soigner notre apparence. C’est aussi pour cela que derrière le miroir de la salle de bain, nous trouvons la boîte à pharmacie bien remplie.
Notre reflet nous confronte tout d’abord avec l’image de notre corps. En tant qu’adolescents, nous nous sentons complexés et vivons mal cette relation au corps ; ne parlons surtout pas de la vieillesse !
Si en effet je crois que je suis mon corps et que dans la glace je vois la disgrâce ou la difformité, je me dis « je suis laid » et je souffre dans mon cœur d’être un individu laid.
Me comparant à d’autres, j’ai honte de mon corps et j’envie ceux qui ont été mieux avantagés par la nature.

S’identifier au corps, c’est donc constituer une image de soi par laquelle nous risquons de tomber dans le narcissisme – amoureux de notre apparence, de notre reflet dans le miroir – ou, à l’inverse, de tomber dans l’auto-négation, la honte de soi.
S’identifier à notre enveloppe charnelle implique de jouer de nombreux rôles qui renforcent le lien de notre conscience à la matière, homme ou femme, jeune ou vieux, blanc ou noir…, un changement de masque. Une personne (en grec, persona est traduit par masque) ?
Être une personne me fait comprendre que je suis un être conscient, un être libre, autonome, indépendant, un être qui est redevable de ses actes devant lui-même.
Être une personne, c’est plus qu’être un objet, c’est être un sujet à part entière qui se tient derrière le masque.

Une vieille histoire nous rappelle le moment de la mort : Un roi avait quatre épouses. La quatrième est celle qu’il chérissait le plus, consacrait beaucoup de temps à la troisième, se réjouissait assez souvent avec la deuxième, mais délaissait la plupart du temps la première.
Sur son lit de mort, il appela la 4e et lui demanda de l’accompagner dans l’au-delà pour qu’il ne soit pas seul, mais celle-ci lui indiqua qu’il était impossible pour elle d’y aller.
Le roi fut bien triste car il l’avait tellement cajolé et voué tout son amour. Il appela la 3e qui lui expliqua qu’une fois mort, elle irait refaire sa vie ailleurs ; la 2e lui promis de veiller sur lui jusqu’à son départ car c’est tout ce qu’elle pouvait faire pour lui ; quant à la première elle lui dit qu’elle le suivrait toujours où qu’il aille.
Le roi fut agréablement surpris du fait qu’il l’avait tant ignoré. Teneur et portée : la 4e représente le corps qui ne peut nous accompagner ; la 3e nos biens et richesses qui iront dans d’autres mains ; la 2e nos proches qui ne peuvent ni nous sauver ni nous escorter dans l’après-mort ; la première est la conscience qui nous (âme, le noos) accompagne éternellement puisque âme et conscience ne font qu’un tout comme le soleil, sa chaleur et sa lumière ne peuvent être dissociées.

« Dans la pensée du monothéisme de l’Inde représentée par la sagesse vaishnava (vishnouïte), le corps est considéré comme un outil au service de Dieu, et le véhicule de l’âme ; il n’est pas l’être lui-même.
Le langage nous fait dire que le corps nous appartient : ce sont nos jambes, nos bras, nos mains, notre visage, nos yeux, notre bouche, notre nez, notre chair et notre sang. On ne dit pas « je jambes, je bras, je visage, etc. »
Il y a donc une différence entre le possesseur et la possession.
Pour cela, Socrate stipule : « La parole se sert de mots tout comme le savetier utilise des outils. Mais l’utilisateur et l’objet utilisé sont toujours deux entités distinctes, ce qui implique que l’individu qui se sert de son corps doit exister indépendamment de lui. »
Pour autant, comment l’âme pourrait-elle retrouver sa nature métaphysique sans son support physique ?
Ce sont nos faux concepts ou préjugés qui encombrent notre esprit, faussent ou déforment la réalité.
Tout ce que nous percevons est filtré à travers un prisme, par exemple, notre monde est devenu spécialiste de l’étiquette ; cela rassure, car aujourd’hui tout est dénaturé, mais allez savoir ce qui se cache vraiment derrière tous ces mots savants ?
Nous-même appliquons l’étiquetage sur les autres, le label rassure, mais pouvons-nous affirmer réellement ce qui se cache derrière les substantifs employés : Français – frivole, Allemand – carré, Russe – austère, Roumain – espiègle, Sicilien – mafieux, Breton – caractériel, Ch’timi – sympa, Asiatique – froid, Italien – chaud, blonde – stupide, Noir – louche, juif – radin, musulman – fanatique, Suisse – fortuné, etc.
Avant même d’avoir pu se présenter, l’autre est déjà ligoté et nos affects oscilleront en sa faveur ou sa défaveur, voire en haine, en racisme, en méfiance ou en crédulité.
Seule la conscience éclairée sur la nature intrinsèque des choses ou des êtres est capable de discerner correctement et laisser tout préjugé de côté, donnant l’opportunité à l’autre de se présenter et de se révéler.
Notre fausse conception d’identité s’appelle le faux ego, il est ce prisme optique pour l’âme non avertie, il dévie son attention et forme un spectre de couleur qui interfère entre la réalité intérieure et la réalité extérieure.
Il projette l’illusion du monde sur la conscience de l’âme qui reste obnubilée devant le spectacle tel un arc-en-ciel, ne lui laissant pas de répit pour s’exprimer.

La Bhagavad gita ch. 2 enseigne :

dehino smi yatua dehe kaumara yovanam jara……

Le troisième âge n’est pas un âge critique, mais un âge de raison d’une dimension critique qui permet de distinguer la réalité de l’illusion, le vrai du faux, le bon du mauvais.
Nous sommes responsables de notre vie et il est important de savoir se donner les moyens pour arriver à ces fins.
Une vie simple et de hautes pensées, des exercices de yoga, de méditation, de philosophie, de prières, de rapport avec la nature, seront des aides précieux pour le dépassement de cette finitude corporel vers l’infinitude de notre soi : une zénitude, une béatitude, une attitude en altitude remplit d’amour et de toute similitude.

L’épigénétique

Pour aller plus loin : il faut savoir que nos gènes constituent seulement 2% de notre ADN. On appelle cela l’ADN codant, c’est lui qui est responsable de la personne que nous sommes : notresexe, la couleur de nos yeux, notre physique, notre personnalité, etc., mais qu’en est-il des 98 % d’ADN restants ? N’étant pas constituée de gènes, les chercheurs pensant que cela ne servait à rien, ils l’appelèrent « Junk DNA ou l’ADN poubelle ». Heureusement pour nous, des chercheurs dans l’esprit écologique de recyclage des poubelles, sachant que rien est inutile dans la Création, se sont rendus compte que ces 98% d’ADN « poubelle » sont en réalité directement responsables de l’expression de nos gènes (les 2% codant) et leur activité est directement influencée par notre environnement, notre mode de vie et nos habitudes ! Ce qui confirme que tout n’est pas héréditaire, les maladies, nos problèmes de santé physiques et psychiques sont grandement influencés par notre éthique de vie.
Cela ouvre un champ d’action et de possibilités immenses !
Concrètement parlant, cela veut dire que l’expression de nos gènes (donc la personne que nous sommes actuellement) est directement influencée par différents facteurs tels que :

  • Notre alimentation : le fait d’être en surpoids, avoir trop de cholestérol, voire certains cancers et autres, sont souvent le résultat de notre hygiène alimentaire. Grâce à une nouvelle hygiène du corps depuis un demi-siècle, le prolongement de notre vie c’est accentué, mais reste pour bien en profiter, l’hygiène alimentaire ou changer notre bol alimentaire, comme nous l’avons étudié dans les chapitres précédant. Celui-là aura toujours un impact sur les autres facteurs.
  • Notre rythme de vie (stress, sommeil) : Le stress agit de surcroît directement sur les gènes et nous rentrons ainsi complètement dans le domaine de l’épigénétique.
    Le stress induit des phénomènes de méthylation, c’est à dire des groupements méthyles se « posant » sur l’ADN et empêchant les gènes situés à cet emplacement de s’exprimer.
    Les biologistes ont pu remarquer que ces marquages s’effectuaient précisément sur le gène utilisé pour produire les récepteurs des corticoïdes (donc du cortisol) dans l’hippocampe, région du cerveau gérant les émotions.
    Avec moins de ces récepteurs, chargés de réduire le taux sanguin de cortisol libéré en cas de stress par la glande surrénale, le corps se retrouve incapable de faire face correctement à cet excès d’hormone, induisant comportements dépressifs, états d’angoisse permanents etc. Néanmoins, on pouvait supposer, comme il semblait empiriquement évident que ce dernier agissait sur le corps, bien avant que cela ait été prouvé scientifiquement, que des actions particulières puissent avoir un effet contraire : La relaxation, la méditation, le yoga et le sport notamment, paraissent pouvoir être de celles-là.
  • Le sommeil : On peut facilement savoir quand notre corps a besoin de repos, certains signes se manifestent périodiquement : des bâillements, la tête et les paupières lourdes, les yeux qui commencent à piquer, la somnolence, l’envie de s’allonger, un manque de tonus, une baisse de concentration et d’efficacité, certains manques d’intérêt, etc.
    Quand ces signes apparaissent à midi après le déjeuner ou le soir, ils indiquent le meilleur moment pour aller se coucher. Lorsque nous ne tenons pas compte de la demande du corps et que, pour le faire taire, nous nous dopons avec des substances énergisantes, nous forçons nos cellules à accomplir un travail supplémentaire qui les dérange.
    On dépasse leur limite physiologique, et cela n’est pas sans conséquence.
    On aura de plus en plus de mal à récupérer et un état de fatigue générale nous accompagnera au quotidien, nous forçant à prendre des excitants pour combler le manque d’énergie et des médicaments pour réussir à dormir. Un déséquilibre survient. L’usure psychique s’est substituée à l’usure physique : la peur de ne pas être à la hauteur. Un engrenage qui entraîne un énervement des cellules, des excitations, suivies de dépressions ou d’agressivité, et en avant la perte de notre capital santé et les antidépresseurs !
    Nous autres, Français, en sommes les plus gros consommateurs. Ainsi naît la maladie du modernisme : l’insomnie.
    On essaie de la combattre à coup de somnifères et de tranquillisants, alors qu’il suffirait de rectifier nos mauvaises habitudes.
    Nous veillons très tard pour différentes raisons : télé, études, travail, Internet, festivités nocturnes trop répétées, pensant que l’on peut compenser par un sommeil d’une durée plus longue.
    Nous en faisons les frais et connaissons des réveils difficiles. La simple raison est que la meilleure heure pour se coucher est quand le soleil se couche ou entre de 20 – 21 heures.
    C’est le premier sommeil, qui s’étend jusqu’à minuit, pour dormir confortablement et bien reposer notre corps physique et notre corps émotionnel. Les heures de sommeil avant minuit comptent double. Facile à dire, mais souvent pas facile à faire.
    Trouver le sommeil dépend également d’autres facteurs : bonne hygiène alimentaire, environnement, vie équilibrée, paix extérieure comme intérieure, etc.
  • Notre niveau d’activité physique : nous recommandons impérativement le yoga, la marche à pieds, la natation, les massages ; puis les activités en relation avec la nature et les voyages (car les voyages forment la jeunesse).
    Des études ont montré que deux heures mensuelles de marche en forêt améliorent nos réponses immunitaires pendant un mois. L’effet thérapeutique de l’environnement naturel a été démontré par des travaux scientifiques, notamment l’étude menée en 2007 par des chercheurs de l’Université de l’Essex (Angleterre).
    Cette étude, qui s’intitule « Ecothérapie, l’agenda vert pour la santé mentale », a comparé les effets d’une promenade en campagne de trente minutes chez des personnes déprimées avec les effets d’un temps identique passé dans un centre commercial. Il en ressort que, dans la nature, le niveau de dépression décroît fortement (71%) chez les promeneurs qui, en outre, gagnent en confiance (90%).
    Par contre, la moitié des personnes qui ressortent du centre commercial se sentent davantage tendues et 44% voient leur estime d’elles-mêmes baisser. L’étude a été élargie aux personnes souffrant de divers problèmes de santé mentale.
    Résultat : le fait de pratiquer une activité dans un environnement naturel est bénéfique pour 94% d’entre elles.
    Les psychothérapeutes de l’International Association for Ecotherapy (IAE) en ont conclu que les soins de santé mentale devraient désormais inclure des temps passés dans la nature.
  • Notre niveau de satisfaction dans la vie en général : Nous possédons tous potentiellement des « gènes de cancer » dans notre ADN, mais aussi des « gènes positifs » de pleine santé, de vitalité, de joie, etc. Pourquoi certaines personnes activent ces gènes néfastes et tombent malades alors que d’autres bénéficient d’une excellente santé ? Comme nous venons de le voir c’est notre environnement qui va décider quels gènes vont s’exprimer et lesquels vont se taire !
    C’est l’épigénétique qui prouve que nous pouvons améliorer notre génétique en faisant les bons choix en matière d’hygiène de vie, d’amitiés, d’activités enrichissantes pour le corps et l’esprit, de pratiquer le sommeil naturel et avoir un rythme de vie physiologique (sommeil physiologique et vie non stressante), d’échanger des massages d’amour (le contact et la bienveillance de nos proches), et l’exposition aux éléments naturels (balade en forêt, en montagne ou au bord de la mer, baignade, exposition au soleil et au doux vent… Nous ajouterons « dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es ! ». Le sociologue Émile Durkheim, dans ses observations, nous renseignent que nous sommes en général la moyenne des cinq personnes que nous fréquentons le plus, que celles-là vont influencer et déterminer la personne que nous sommes (la fusion des consciences individuelles). L’épigénétique stipule que si nous fréquentons des personnes négatives, cela nous tire vers le bas et transmet cette information à nos gènes, et vis versa avec des personnes positives ; si bien que nous allons commencer à ressembler à ces personnes.
    Cela peut être notre famille, nos amis, nos collègues ou camarades, bref nos fréquentations en général.
  • notre environnement social : nous déterminons notre santé et notre être futur par nos actions présentes tout comme ce qui nous arrive aujourd’hui sont les effets de nos actions passées dans cette vie et même en-deçà.
    Beaucoup d’entre nous pensons que du fait d’être nés dans une famille (ou un pays avec ses traditions particulières), nous devons partager les mêmes problèmes de santé et que cela ne changera point.
    En vérité, le fait de partager les mêmes problèmes que cette famille vient que nous partageons aussi le même environnement avec elle, les mêmes habitudes, la même alimentation, la même façon de concevoir les choses. Il est donc normal que les choses se répètent.
    Par observation et expérience, il suffit de déménager, de changer nos fréquentations, nos habitudes, de commencer à manger sainement et à se mettre un peu d’activité physique dans sa vie, pour que ses problèmes de santé s’envolent avec le temps ; c’est tout simple, mais il est difficile de changer d’environnement et de mode de vie !
    Libérons-nous des chaînes de ce fatalisme navrant et de cette sensation d’impuissance face à notre destin.
    D’ailleurs, bon gré mal gré, nous voyons des solutions, des changements s’opérer pour un meilleur être, un bien-être des individus : dans la cuisine française par exemple, les chefs introduisent de plus en plus les notions de diététiques, de plats moins caloriques avec plus de légumes ; les boulangers se relancent dans les pains traditionnels, bio, sans gluten, etc. ; les villages de France s’égayent avec plus d’esthétique et moins de grisaille ; dans le « consommer local et penser global » ; et ainsi de suite. Rappelons- nous que seulement 15 %  de bonnes ou moins bonnes choses nous ont été attribuées à la naissance (notion de karma), le reste est notre choix !

Nous sommes donc des personnes responsables à part entière. Même dans notre troisième âge, il n’est jamais trop pour bien faire : ne laissons entrer dans notre esprit ni le victimisme ni le découragement ni le laisser-aller ni le défaitisme ni la peur du lendemain.
Vivons pleinement aujourd’hui dans la joie de la sobriété, dans la satisfaction de l’étude à la vie spirituelle, dans l’abondance qu’offre la Nature, dans l’amour pour tous les êtres car, dans cette conscience, chaque jour a pour nous son cortège de cadeaux, ses problèmes aussi mais plus facile à gérer avec UNE OUVERTURE D ESPRIT – QUI N EST PAS UNE FRACTURE DU CRANE !.

Nous sommes des êtres humains, pas des avoirs humains

Nos sentiments d’existence et d’identité reposent sur une problématique de l’Avoir : « Je suis ce que j’ai et plus j’ai, plus je suis ! »
Dans Avoir ou Être, le psychanalyste Erich Fromm explique :

« Par opposition aux besoins psychologiques, tels que la faim, qui ont un point de satiété précis en raison de la psychologie du corps, la cupidité, l’avidité mentale – et toute avidité est mentale même si elle est satisfaite par l’intermédiaire du corps – n’ont pas de satiété puisque leur satisfaction ne remplit pas le vide intérieur, l’ennui, la solitude et la dépression qu’elles sont censées vaincre (…). Si tout le monde désire avoir plus, tout le monde doit redouter l’intention agressive du voisin qui désire prendre ce que l’on a. Pour éviter toute attaque, on doit devenir plus puissant et, de son propre côté, préventivement agressif. De plus, comme la production, aussi importante qu’elle puisse être, ne peut jamais parvenir à satisfaire des désirs illimités, il y a nécessairement antagonisme et compétition parmi les individus qui luttent les uns contre les autres pour avoir le maximum. Et la lutte ne peut que continuer, même si un état d’abondance absolue pouvait être atteint. »

Erich Fromm

C’est la lutte des classes, des castes, loin de la plus belle éthique proposée à l’homme : « Aime ton prochain comme toi-même ! » Fromm soulève un point important concernant l’avoir existentiel : « L’existence humaine, en effet, exige que nous ayons, que nous conservions, que nous soignions et utilisions certaines choses pour pouvoir survivre.
Cela est vrai pour notre corps, notre nourriture et les outils qui permettent de subvenir à nos besoins. Cette forme d’avoir peut être appelée ‘existentielle’ parce qu’elle est enracinée dans l’existence humaine.
C’est une pulsion rationnelle dirigée vers la survie, par opposition à ‘l’avoir caractérologique’ qui est l’impulsion passionnée de retenir et de garder, qui n’est pas innée, mais s’est développée par suite de l’impact des conditions sociales sur l’espèce humaine telle qu’elle a été biologiquement donnée. L’avoir existentiel n’est pas en conflit avec l’être ; l’avoir caractérologique l’est nécessairement.
Être sage, c’est pouvoir faire la différence !
Du côté de l’avoir, « si je suis ce que j’ai, et si ce que j’ai est perdu, alors qui suis-je ? », rien d’autre que le témoignage vaincu, amoindri, pathétique d’une façon erronée de vivre.
Dans le mode d’être, l’angoisse et l’insécurité engendrées par le danger de perdre ce que l’on a, y sont absentes : « si je suis ce que je suis (une âme spirituelle éternelle, pleine de connaissance et de félicité) et non ce que j’ai, personne ne peut menacer ni voler ma sécurité et mon sentiment d’identité. »
Cela implique la réalisation que nous possédons un corps physique et un corps mental, un avoir existentiel, pour que nous autres, âmes éternelles, puissions accomplir notre chemin vers l’Être suprême.
Tel est le but !

« Nous avons besoin d’un but, d’un objet de total dévotion qui nous dit où aller et comment y aller ; d’un point focal vers lequel tendent tous nos efforts, pour intégrer nos force dans une seule direction, transcender notre existence isolé avec tous ces doutes, toute son insécurité et répondre à notre besoin de donner un sens à la vie  », écrit Fromm.

Nos existences se résument à une course effrénée aux plaisirs, aux divertissements pour oublier la mort inéluctable sur notre unique vie et notre corps tant chéri.
Nous avons quitté le Moyen Âge et le monde de Zola, pour être entré dans l’ère du plaisir, sexuel, gastronomique, culturel, informatique.
La science entretient l’homme moderne dans l’illusion d’un avenir où il sera maître de son destin et que son corps sera une œuvre d’art avec des devoirs comme de surveiller sa nourriture, sa condition physique et cérébrale, etc.
L’individu devient ainsi obnubilé par l’éternelle jeunesse, prêt à devenir un mutant, un clone, un avatar par les bons soins de l’ingénierie moléculaire et des nanotechnologies.
L’homme moderne se bat dorénavant contre la maladie, la vieillesse, la mort avec des armes scientifiques : hybridation du corps, chirurgie esthétique, pile cardiaque, puce électronique ou autres puces futuristes et biocompatibles, composées de protéines capables de se fondre dans le corps en cas de besoin, etc.
Disparaître devient intolérable, parce que la vie est si précieuse, le moment du passage vers l’au-delà redevient, dans nos sociétés occidentales, l’objet d’attentions.
Y a-t-il une vie après la mort ? Continuons-nous d’exister ?
Posons-nous aussi la question est-ce qu’il y a une vie avant la mort ?

Être ou ne pas être, telle est la question en ce début de vingt et unième siècle.
Un choix dont dépend l’avenir de l’homme, aurait dit André Malraux, pour remédier à la nostalgie perpétuelle, logée au plus profond de l’être qui recherche sa demeure, sa fonction, sa nature originelle, et l’empêche d’être heureux dans le présent.
Stagner dans l’avoir et le paraître renforce les déséquilibres sociaux, l’appétit insatiable d’exploiter, de conquérir, de voler, de tricher, de manipuler, etc.
Ce système n’hésite pas à condamner la passivité et l’improductivité des spiritualistes.
Il ne reconnaît pas le travail intérieur, le changement de caractère, d’éthique, de cœur, des aspirants à un environnement vertueux, à un monde meilleur, à un appel à la transcendance pour rééquilibrer la société aliénée qui, dans son idolâtrie pour l’affairisme, est dangereusement contre-productive.
Combien de nos grands penseurs ont condamné ce système égoïste ! « Chacun pour soi dans ce désert d’égoïsme qu’on appelle la vie » (Stendhal). Aussi nombreux sont ceux d’entre-nous qui voulons faire partie de la solution et manifestons pour un changement radical d’un progrès qui nous fait régresser, qui nous aliène alors qu’il devrait nous aider.

Aristote considérait que la forme d’activité la plus élevée, était la vie contemplative consacrée à la recherche de la vérité ; l’idée que la contemplation puisse être une forme d’inactivité était pour lui inconcevable car, le bonheur ne consiste pas en plaisirs, mais en activités conforment à la vertu.
Pour l’esprit sage, la vie consacrée à la paix intérieure et à la connaissance spirituelle, est la forme la plus haute de l’activité humaine ; celle-là passant par la maîtrise des passions, du corps et du mental.
Ainsi, l’affairement, toute activité isolée du fond spirituel de l’individu, en particulier de celui qui entre dans le 3e âge, doit être évité.

La sagesse comprend que mener une vie simple et vouée à de hautes pensées crée un équilibre et un partage plus équitable des ressources de la nature pour chaque espèce vivante.

Quels sont les bénéfices octroyés par le repos de l’esprit – la sérénité ou zénitude – du troisième âge ?

Ils permettent :

  •  dans un premier temps, d’éliminer nos vieilles addictions adrénalinique
  • de se recentrer sur soi-même, de réfléchir, d’analyser nos pensées, nos sentiments et nos comportements
  • surmonter le vide de l’ennui et l’angoisse du néant
  • d’avoir un bon discernement sur le monde extérieur et tout ce qui nous entoure
  • de trouver la quiétude et de se connecter avec notre esprit, notre moi intérieur
  • à méditer pour apprendre à nous intérioriser, à mieux nous connaître
  • à mieux gérer, voire contrôler nos peurs, notre culpabilité et nos soucis
  • Supporter et éliminer toutes ces souffrances que nous avons créées inconsciemment tout au long de notre vie
  • de s’imprégner de la sérénité nécessaire pour apprécier la vie telle qu’elle se présente, de considérer nos relations de façon lucide et de libérer notre esprit des pensées négatives et nocives.

La sérénité est un réel pouvoir. Ce pouvoir permet progressivement un changement de vision de la vie et de nos comportements, nous redonnant une volonté nouvelle pour approfondir les mystères de la vie, de la santé, de la culture authentique, de la beauté sans cosmétique et de l’au-delà.

Jean Cocteau disait « qu’on peut naître vieux comme on peut mourir jeune ». Armés de ce pouvoir, nous trouvons la capacité de supporter certaines solitudes sans souffrance, ni préjudice.
Celui qui est capable de vivre avec sa solitude ne dépend pas des autres et n’a pas besoin de perdre son estime de soi pour que l’on reconnaisse la valeur de sa personnalité. 
Ainsi le pouvoir de la sérénité nous ouvrira le pouvoir de l’amour ! L’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de la création et de son Créateur.

Dans l’Art de vivre, André Maurois écrit ces mots : « Le vrai mal de la vieillesse n’est pas l’affaiblissement du corps, c’est l’indifférence de l’âme. » Justement, notre propos dans ce livre, est de rétablir notre compréhension sur notre personnalité, divine et sacré, éternelle et joyeuse, que rien ne peut tuer (même la mort), brûler, couper ou enterrer ; le corps est poussière et retourne à la poussière
L’âme est distincte du corps charnel, elle est immuable, indestructible et inconcevable.
Jamais l’âme ne naît ni ne meurt ; elle n’eut jamais de commencement et ne périt pas avec le corps.
La conscience est la manifestation perceptible de l’âme. Retrouver notre conscience divine est le but du jeu de la forme humaine, néanmoins, l’homme illusionné par la magie du monde temporaire est constamment absorbé dans sa quête des plaisirs futiles et n’a pas le temps de s’interroger sur son identité spirituelle.
« Que sert à l’homme de gagner le monde entier s’il perd la vie éternelle ? »

Mon éthique de vie à travers le Yoga

A ce point, j’aimerai partager avec vous cher lectrice ou lecteur, mes activités au quotidien qui m’ont permises d’arriver sans encombre à mes soixante cinquièmes printemps.
Ma vie a été un yoga.
J’ai pratiqué le Hatha (les postures), le Jnana (l’étude de la connaissance) et le bhakti-yoga (le yoga de l’amour), complété par la naturopathie (les plantes), les massages ayurvédiques, une alimentation saine et végétarienne, les voyages initiatiques auprès de maîtres réalisés en Inde.

Ma journée commence avant le lever du soleil, généralement avant les premières lueurs considérée comme mangalam – de bon augure : « la vie appartient à celui qui se lève tôt ! »

Dès l’ouverture de mes yeux, je fredonne quelques psaumes ou mantras en l’honneur de la vie, de la Création, des doctes sages qui m’ont enseignés et le Créateur, Bienfaiteur de tous les êtres et pour la paix sur terre.

Puis, comme le maître yogi Iyengar, j’utilise aussi un outil, important dans la vie de chacun : le lit, « mon lit ».
Cela pour faire mes premiers exercices de yoga, yoga-nidhra (yoga des rêves, de la relaxation méditative) que je surnommerai dans mon cas « yoga nie pas les draps » ou yoga sous les draps ; une manière de tromper le mental qui aime, surtout entre Novembre et Avril, rester plutôt allonger bien au chaud sous la couette.
La Yoga nidhra est une pratique de concentration/méditation/contemplation à part entière, pratiquée en position allongée, qui permet d’accéder de manière consciente à l’inconscient.
Cette technique permet au pratiquant d’agir volontairement sur son inconscient en faisant un vœu, une résolution personnelle lui permettant de se rapprocher de ses aspirations.  
Il rééduque le sommeil et représente un pont vers « l’éveil ». Mes premières postures servent surtout à réveiller chaque partie de mon corps et mon esprit dans la bonne humeur et de manière agréable sous la couette, à l’instar des animaux qui s’étirent dès qu’ils se réveillent :

  1. Chaque jour est telle une nouvelle naissance. La première position est celle du fœtus (pavanamuktasana). Je ramène mes genoux sur ma poitrine en les tenants 1 à 2mn avec mes bras croisés. Je relax 1mn. Puis je ramène mon genou droit vers mon épaule droite pour 1 – 2mn, et pareil avec mon genou gauche vers mon épaule gauche en le tenant avec mes mains croisées. Cet exercice est très bon pour la prostate et les hanches.
  2. Je fais tourner mes chevilles 10 secondes dans un sens et 10 dans l’autre (padagiriva)
  3. Je serre et desserre mes orteils comme si j’essayais de serrer les poings pendant 10 secondes (padamcoolinaman)
  4. Je tapote 10 secondes avec mes jambes, l’une après l’autre, sur le lit pour éveiller les muscles
  5. Déjà à ce stade, je ressens souvent un bonheur corporel, une zénitude qui se propage dans tout mon organisme ; ma conscience, tel un soleil intérieur rayonne sur tous mes membres. Je me relax dans la position ‘du mort’ (samasana), tout droit, les mains près de mes hanches. A un certain moment, je sens le besoin de m’étirer dans tous les sens, pareil au papillon qui sort de son cocon avant de prendre son envol pour la journée (son espace de vie), et de bailler.
  6. je prends la posture du pont 1mn en montant mon bassin avec mes mains sur les deux hanches (Sethu bandanasana) puis je relaxe. Quelques fois, j’omets cette posture et la suivante, suivant le ressenti.
  7. Je me tourne sur le ventre et fais la posture de la balance (setuasana) en prenant mes chevilles avec mes mains 1-2mn, ou du cobra (bhujangasana) en soulevant mon buste avec mes deux mains avec la tête en arrière. Je me relax à nouveau sur le dos
  8. J’étire mes bras derrière ma tête et hop je vais chercher mes orteils (paschimottanasana) et tire légèrement en positionnant ma tête vers mes genoux.
  9. Ensuite, je m’assoie les jambes croisées ou en lotus (sukhasana) ou je m’assoie sur mes jambes repliés, le dos droit (vajrasana) très bon pour le nerf sciatique et la digestion. Je fais vibrer le OM ! Hari Om ! Om namo bhagavaté vasudévaya !
  10. J’étends mes bras et commence à ouvrir et fermer mes doigts comptant jusqu’à 10 comme si je voulais attraper quelque chose. Puis au tour de mes poignées que je fais tourner dans un sens comme dans l’autre et aller vers le haut et le bas (10s). C’est au tour des coudes en les étendant et les rabattants vers mes épaules une 10e de fois. Enfin, comme les boxeurs, je fais tournoyer mes épaules dans un sens et dans l’autre dix fois, les poings touchant presque ma poitrine.
  11. Je lève les bras au ciel en respirant bien et je me rabats comme pour offrir mes hommages en portant mes bras devant (balasana), le temps de l’expiration lente. Je me relève avec les bras en l’air en respirant, et relaxe.
  12. Finalement, un peu de pranayama. Je respire et souffle très profondément avec le nez comme pour vider l’estomac 20 fois (ujjayi) ; C’est bon pour la circulation du sang, calmer le mental, pour purifier et surtout cela permet d’aller ensuite facilement aux toilettes (agnisara en supplément pour l’abdomen).
  13. Je ferme les yeux quelques instants pour ressentir la paix de l’esprit et, chose importante, j’ouvre les yeux avec un beau sourire et des pensées de gratitude envers tous les êtres, mobiles et immobiles, l’univers et son Ordonnateur « Om sarva loka sukhino’bhavantu », que tous les êtres soient dans la joie et l’amour. « Om shanti shanti shantih » que la paix règne sur terre !
  14. Hop, plein d’enthousiasme je me lève. Boire un verre d’eau chaude avec un peu de sel des Himalaya est excellent pour nettoyer le système digestif et aller aux selles. Aux toilettes, placer vos pieds sur un petit banc : cette position permettra aux intestins d’évacuer plus facilement (la position assise rend l’excrétion plus difficile).
  15. Pour la santé buccale, je me racle la langue chaque matin.
  16. Pour moi la douche matinale est une nécessité, une purification. Je ne peux concevoir la journée sans un bain rituel qui nettoie le corps des sueurs nocturnes et allège l’esprit des rêves bons ou mauvais, et surtout après les selles.
  17. Je m’habille d’habits propres et me dirige vers un endroit de la maison aménagé d’un petit autel où je vais accomplir quelques rituels spirituels : allumer un encens et une petite bougie, chanter des chants sacrés en m’accompagnant d’instruments tels le tampoura, le tambourin, les cymbales ou simplement à l’aide d’un rosaire.
  18. Je favorise un temps pour saluer le soleil et la nature. j’accomplis quelques exercices (la salutation au soleil est très populaire – suryanamaskar), puis un yoga des yeux (netrakriya) : bouger les yeux plusieurs fois de haut en bas, de droite à gauche, et en travers. j’utilise également des lunettes à grilles que je fabrique, (excellentes pour reposer les yeux des écrans ou faire de la gymnastique oculaire sans contrainte). Cela m’a évité de changer de lunette de vue que je porte très rarement.
  19. Je fini par une méditation qui peut durer le temps qu’il me plaît, tant je ressens du bonheur, de la joie et de la paix intérieures ; voire même une lecture de Textes sacrés pour m’abreuver de sagesse (et être un peu plus bête dans la journée).
  20. Petit déjeuner suivant les saisons et mes envies de sucré ou de salé, de fruit ou de pain tartiné, de porridge, de crème de châtaignes, de crêpes à la farine de sarrasin, de céréales ou de jus de fruits, smoothie et/ou de légumes… sans poste de radio allumé !

La journée est comme un sandwich : nos occupations ou devoirs quotidiens sont étalés sur une pratique matinale et recouvert par une autre en fin de journée (douche, lecture, détente musicale, entretien avec les proches, yoga, etc.)
J’aime me coucher tôt pour avoir un sommeil naturel comme je l’ai expliqué dans ce livre.
Les anglais disent : « early to bed early to rise, make a man healthy and wise ! » Dans la voie du yoga en huit étapes (astanga-yoga), les deux premières représentent la base : Yama et Niyama, ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter de faire pour mener une vie harmonieuse, propice à l’éveil spirituel.

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