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Sagesse

Paris Nature

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Paris Culture

(Une satyre où j’ai croqué Paris avec ces maux avec un jeux de mots du règne végétal et animal)


Quelqu’un débarquant du midi, arrive gare de Lyon. Attention aux fauves !

Paris est flanqué de ses deux petits bois (Boulogne et Vincennes) où les belettes nocturnes accostent des messieurs grisonnants vêtus de leur habit queue de pie qu’elles appellent ‘leurs petits canards’. Les poulets les embêtent, elles en ont marre.

On y trouve principalement deux champs : le champ de Mars et les champs Élysées. Il faut beaucoup d’oseille pour y habiter, même près des Invalides ou de l’Assemblée Nationale où siègent les amputés. Sinon, il y a les champs de courses où les chevaux trottent et galopent pour le bonheur ou le malheur des amateurs ; quel foin, de plus, c’est harassant !

Un marais où l’on risque de s’embarquer dans des histoires avec des renards qui font de nous les dindons de la farce, mais on y mange de bons fallafels, cela change du beefsteak-frites.

Deux prés résistent bien : Saint Germain et Saint Gervais où foisonnent des aubergines mal cultivées ; on y récolte des prunes et des amandes amères.

Un grand jardin des Tuileries et un autre des Plantes où l’on peut admirer tous les végétaux existants sur Terre ; voir les pigeons qui s’y affairent et les mamans poules pousser leurs petits poussins. Quelques sportifs s’entraînent pour avoir un corps-beau dans leurs souliers puma. Des amoureux se plantent là pour y admirer le ciel souvent nuageux ; ils sont dans la lune ces petits tourtereaux. Plus loin, d’autres font des singeries…

On peut se promener sur les boulevards des capucines, rue des roses, près de la porte des lilas, au marché aux fleurs, etc.

Des Opéras avec parfois des petits rats qui dansent sur le lac des cygnes, un musée de l’homme, un zoo et un cirque d’hiver.

Il y a plus de feux verts que d’arbres et tout le monde appuie sur le champignon si bien que si l’on s’aventure à l’orange le ‘parigot’ natif nous envoie sur les roses ou dans les fraises car la moutarde lui monte vite au nez. Comment va s’y prendre la mairesse qui veut passer au vert ? On ne peut avoir la tête dans les nuages, il faut garder les pieds sur terre, du moins sur le bitume.

Les gens parlent toujours du boulot. Chez nous on tire la sève du boulot, mais ici, c’est le boulot qui leur tire la sève. Certains parlent de travailler comme des ânes avec la carotte du succès devant le nez, pour d’autres comme des bêtes de Somme.

Il y a des petits groupes qui lézardent sur les bancs publics : ils cherchent facilement la châtaigne ou à casser les noix. Passez chemin sinon c’est l’avoine, et si trouille en est, alors ce sont des pépins assurés.

Le proverbe dit bien que l’homme est un loup pour l’homme, ou tout bonnement un mouton qui suit le troupeau. Les chiens de garde ne manquent pas. Sans amis, il est difficile de se faire héberger. Beaucoup sont à la rue (nom d’une plante sauvage) et ont du mal à trouver une ortie de secours à leur malheur. Une patate va même les engueuler pendant qu’il se fait traîner par son petit toutou qui fout de la merde partout tout en se faisant traiter de fumier et de cochon par une passante.

Deux collines dominent : Montparnasse et Montmartre où les murs sont envahis par la salicaire et le pissenlit qui perce entre les pavés tout près des vignes ; des artistes peignent des poulbots ou croquent les passants. Dans ces coins, il faut des vignettes pour tout ; de quoi avoir les raisins de la colère.

Puis, aller au marché aux puces faire des affaires ou à Picpus prendre l’air. Certains jours, l’air est tellement vicié, qu’il y en a qui tombent dans les pommes. On parle des parisiens comme des gens qui ne ‘manquent pas d’air’. L’air de rien, ils sont bien cultivés à force de parler culture à tout bout de champs. Je leur conseille d’écouter France-Culture présenté par des bonnes poires ; rendons hommages à l’émission Des papous dans la tête, une ludique syntaxe de la langue française.

Il y a tout de même des champs qui sont bien cultivés et toujours en expansion : ce sont les champs électromagnétiques avec tous les téléviseurs, four à micro-ondes, les myriades de téléphones portables, les ordinateurs, les ondes radio et bien sûr toutes les antennes qui poussent comme des champignons. Mais heureusement « Robin des toits » épit. C’est chouette les toits végétaux ! On trouve maintenant des abeilles qui butinent ici et là sur les fleurs de balcons et fabriquent du miel parisien. Pas folle la guêpe, elle se recycle car la campagne lui donne le bourdon !

Dans la capitale, il n’y a que le blé qui intéresse avec tant d’experts pour le faucher. Les banques avec leur placement écureuil pour épargner. Si une bonne poire de province se perd, un rapace lui prendra son oseille, un vautour le plumera ou une souris lui grignotera son grain, avant de recevoir une avoine et de se retrouver sur la paille. Il se verra proposer de fumer de l’herbe pour retrouver le paradis perdu et finira avec les poulets qui lui diront poliment d’aller se faire cuire un œuf autre part du fait qu’il n’a plus un radis, sinon c’est dans le panier à salade que ce drôle d’oiseau finira.

Dans les banlieues, il y a des immeubles ressemblant à des cages à poules : un vrai marécage pour les esprits, un blocage de créativité qui saccage tout. Sans grain, on attrape des migraines ; pour cela les résidents vont picorer ailleurs surtout le blé ou l’oseille. Les jeunes poussins en prennent de la graine, apprennent à plumer puis à voler, pour finalement quitter la cage et prendre leur envol vers des boites de nuits. Cela évite de glander ou travailler à la chêne. L’environnement est laid, on y fait pas son beurre, mais on rencontre des soupes-au-lait et des mecs complètement beurrés. Heureusement, ce n’est pas la crème.

Pleins de panneaux publicitaires y sont plantés : des fois avec une vache qui rit, un cochon ou un bœuf heureux de se faire découper pour la charcuterie et la boucherie, des légumes et des fruits Auchan bourrés de poudres chimiques qu’il faut manger 5 fois par jour, des pub pour l’assurance-vie ou prévoir son enterrement (recyclage oblige). Ce n’est pas bio à voir !

Après cette expérience d’ange heureux, le gentil mouton provincial pensera qu’il vaut mieux aller s’occuper de ses oignons ailleurs car, bon sang de crotte de bique, la scène parisienne n’est pas très ‘Seine’. Il n’en sera pas le bouc émissaire.

Il reprendra vite son TGV pour suivre son petit train-train quotidien avec tout de même de belles pensées sauvages ! La tour Eiffel, la Cathédrale, les quais et les ponts parisiens vus du bateau-mouche…

Quant aux Parisiens dans leur bassin, ils sont heureux comme des poissons dans l’eau, avec tout de même, une petite échappée dans la nature ; ce n’est pas la mer à boire.

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